Voir Ne plus voir le sommaire
L’hydrophobie, ou peur de l’eau, est plus fréquente qu’il n’y paraît. Pour l’heure, il n’y a pas encore de chiffres officiels. Néanmoins, on dit que 10 % de la population française souffrirait de cette phobie. Et cela augmente inévitablement pendant la saison estivale.
Une peur irrationnelle et excessive qui, au-delà des symptômes cognitifs (pensées catastrophiques ou irréalistes), se manifeste aussi physiquement :
Hyperventilation.
Tachycardie.
Vertiges.
Transpiration.
La peur de l’eau est donc d’un trouble anxieux qui apparaît généralement dans l’enfance. Toutefois, elle disparaît normalement au fil des ans. À lire Horoscope : conseils des étoiles pour attirer l’abondance et le succès pour cet hiver
Toutefois, si les caractéristiques de la peur (en termes de durée, de fréquence et d’intensité) sont trop élevées, il est important de commencer à travailler sur le problème. En effet, il peut s’aggraver avec le temps et même limiter la vie sociale de la personne concernée.
Cependant, il arrive que la phobie ne soit pas nécessairement invalidante. La phobie de l’eau peut aller de la peur de se noyer au refus de boire des liquides. Dans d’autres cas, certaines personnes évitent de se doucher.
Comme l’explique la psychologue Ana Gómez Peña, à « Guías de Salud », la peur de l’eau est très fréquente chez les enfants. Cela « parce qu’il s’agit généralement de situations inattendues auxquelles ils ont rarement été exposés ».
De plus, « il existe une théorie selon laquelle un élément biologique de survie nous incite à la prudence dans l’eau, pour éviter la noyade ».
Comment surmonter la peur de l’eau en plein été ?
Selon M. Gómez Peña, la stratégie la plus efficace consiste à affronter la phobie de l’eau, « même si elle nous fait peur ». À lire C’est la bonne façon d’attirer l’amour en décembre 2023 selon le feng shui
Dans un premier temps, le fait d’éviter ce qui est effrayant réduit l’anxiété liée au stimulus redouté. Toutefois, cela n’est utile qu’à court terme.
« À long terme, éviter les situations qui génèrent un sentiment d’incapacité fait que la peur devient de plus en plus grande. La relaxation, qui est une réponse incompatible avec la peur et l’anxiété, peut permettre d’affronter plus facilement la situation redoutée ».
Mais par où commencer ?
Il faut d’abord s’exposer aux scènes redoutées, et ce progressivement. Ainsi, on s’habitue petit à petit à la présence de l’eau dans notre environnement.
« C’est un processus coûteux et il y a toujours des excuses pour ne pas affronter la peur, mais avec de la motivation et en se concentrant sur de petits objectifs, on peut s’améliorer.
Le psychologue nous donne un exemple de la manière dont nous pourrions agir face à l’eau :
« Pour comprendre un peu comment cela fonctionne, prenons l’exemple d’une personne qui est terrifiée par la mer, parce qu’elle est profonde. On peut commencer, par exemple, par une exposition en imagination, en simulant l’odeur de la mer et même le bruit. Progressivement, au fur et à mesure que l’anxiété diminue, on peut passer à des surfaces plus grandes. La dernière étape consisterait à commencer à aller au bord de la mer ou à faire une promenade en bateau sans avoir à nager, jusqu’à ce que l’anxiété diminue ».
Se jeter dans la piscine n’est pas une bonne idée.
La psychologue souligne que « s’exposer directement à la peur peut être positif, mais cela dépend toujours de la personne et des risques qu’elle peut courir ».
Cependant, prévient-elle, la peur de l’eau peut être très paralysante et nous pouvons mettre la personne en danger.
« C’est pourquoi il est essentiel de savoir que la personne nage et d’aller progressivement vers l’habituation à la peur. Cela signifie que si une personne a une phobie spécifique de la mer, nous pouvons la mettre en danger en la poussant. Il faut toujours garder à l’esprit les conditions de sécurité et le fait que nous pouvons les aider avec des dispositifs de flottaison, des brassards… ».
Dans le cas des enfants, on peut commencer par des activités aquatiques, comme jouer dans la baignoire. Ainsi, ils gagnent peu à peu plus de confiance face à l’eau. « Cela leur apprendra qu’ils peuvent s’amuser tout en étant prudents ».
C’est un moyen facile pour eux de s’adapter à l’inconnu. En effet, « il est généralement plus facile de travailler avec des enfants parce qu’ils sont plus plastiques et plus résistants ».
« Il est important de tolérer la peur de l’enfant, car elle est normale, et de lui apprendre qu’il peut faire des choses avec la peur, que ce n’est pas quelque chose qu’il doit éviter.
Quand faut-il consulter un professionnel ?
« Chacun est conscient qu’il ne va pas se noyer, mais ces craintes ne sont pas rationnelles et éviter l’eau à tout moment peut même devenir un problème d’hygiène, car cela affecte tous les aspects de la vie », souligne le spécialiste.
Il existe des cas particuliers qui requièrent l’intervention d’un professionnel pour contrer la peur de l’eau. Cela survient lorsque ce problème commence à affecter la personne dans sa vie sociale, professionnelle, familiale ou personnelle. « Ce n’est pas un chemin facile, mais en général, le pronostic est bon.