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- Plus de deux cuillères de sucre par jour, c’est déjà trop
- Le sucre ne serait pas nécessaire au fonctionnement du corps. Ce dont il a besoin, c’est de glucose.
- Avons-nous besoin de sucre pour vivre ?
- Suffirait-il d’arrêter d’ajouter du sucre dans la cuisine pour éviter la liste des maladies mentionnées par le médecin ?
- L’hypoglycémie n’est pas non plus la meilleure solution
- Est-il sain de supprimer totalement le sucre de notre alimentation ?
- Les méfaits d’une consommation excessive de sel
- Le plus grand danger n’est pas dans la salière
Que nous soyons ou non des experts en nutrition, notre intuition nous dit une chose très claire. Ni l’un ni l’autre ne devraient être très sains pour le corps. L’abus de sucre et de sel est l’une des habitudes les plus répandues actuellement. Elle s’ancre carrément dans la société actuelle.
Il y a d’abord eu le sel. Il y a quelques décennies, ce condiment est devenu la source de tous les maux, notamment ceux liés aux maladies cardiovasculaires. Quelques années plus tard, c’est le sucre qui a volé la vedette. Il devient l’aliment qu’il faut éliminer, ou du moins limiter, de toute alimentation saine et équilibrée.
Plus de deux cuillères de sucre par jour, c’est déjà trop
Nous, Français, allons bien au-delà de cette dose ingérée dans notre corps. Le Dr Juan Carlos Percovich, endocrinologue au CHU de la Pitié Salpêtrière, souligne ce fait. Selon lui : « en France, nous consommons en moyenne plus de quatre fois ce qui est nécessaire, soit 111 g, alors que la quantité de sucre recommandée est inférieure à 25 g ».
Le problème supplémentaire est que « nous ne nous rendons souvent pas compte de la quantité de sucre que nous consommons, car il n’est pas toujours explicitement présent dans les sauces commerciales, les jus de fruits emballés, les produits laitiers, etc. À lire Horoscope : conseils des étoiles pour attirer l’abondance et le succès pour cet hiver
Le sucre ne serait pas nécessaire au fonctionnement du corps. Ce dont il a besoin, c’est de glucose.
La facture d’une consommation excessive de sucre n’est pas mince et est directement liée au risque de surpoids ou d’obésité. « Le pourcentage de personnes en surpoids en France se situe entre 31 et 45 % de la population, ce qui signifie, entre autres, une nette tendance à développer des maladies cardiovasculaires, de l’hypertension artérielle et du diabète sucré de type 2.
Par conséquent, « les personnes qui sont sédentaires et qui ont tendance à être en surpoids devraient réduire leur apport énergétique en sucres. Les patients diabétiques devraient également consommer très peu de sucre et, si possible, l’éviter », prévient l’expert. Ce dernier ajoute que l’excès de sucre « produit également une augmentation des niveaux d’insuline, une hormone qui, avec la leptine (hormone qui inhibe la faim) et la ghréline (qui induit la faim), régule l’appétit ». D’après lui, la consommation de sucre, au moins en partie, contribue à consommer davantage, ce qui s’avère être un besoin pour le corps.
En outre, il peut provoquer des problèmes dermatologiques, des caries dentaires et d’autres anomalies pour le corps. Selon Percovich : « il y a des spéculations selon lesquelles il pourrait provoquer des altérations de la mémoire, de l’humeur et de certaines attitudes addictives ».
Ce cortège de pathologies constitue les risques liés à la consommation plafond. La recommandation de l’OMS s’élève à 25 g par jour dans le corps. La bonne nouvelle, c’est qu’en dessous de cette quantité, « la consommation ne devrait pas présenter de risque majeur pour la santé. Concrètement, elle se présente sous deux cuillères à soupe de sucre ou un verre de 250 ml de boisson sucrée », précise-t-il.
Avons-nous besoin de sucre pour vivre ?
Au-delà de la quantité maximale recommandée pour éviter les problèmes de santé, il existe une question essentielle. À moyen et long terme, il faut savoir si notre corps a besoin de sucre pour fonctionner correctement. Et si ce n’est pas le cas, on s’expose à certains risques. À lire Feng shui : ces objets qu’il ne faut jamais avoir chez soi, ils attirent la malchance
Suffirait-il d’arrêter d’ajouter du sucre dans la cuisine pour éviter la liste des maladies mentionnées par le médecin ?
Malheureusement, le fonctionnement du corps n’est pas si simple. Comme nous allons le voir, la consommation de sucre n’est pas facile à contrôler. D’une part, « le sucre, en tant que tel, ne serait pas nécessaire au corps humain », affirme l’expert avec insistance.
Mais il précise et nuance cette affirmation : « …mais ce dont il a besoin, c’est de glucose, qui peut être obtenu à partir de différentes sources, telles que les céréales, les légumineuses, les fruits et les légumes ».
Il ajoute : « 60 % des calories de notre alimentation quotidienne doivent provenir des glucides. Le sucre de table ou saccharose est un type d’hydrate de carbone dont la principale fonction est de fournir de l’énergie pour une utilisation immédiate. Raison pour laquelle on le considère comme un hydrate de carbone à absorption rapide. On l’utilise également pour sucrer les aliments.
Certains groupes en ont plus besoin que d’autres, par exemple les sportifs. Et il fait également partie d’une alimentation équilibrée, à condition qu’il n’en représente qu’un faible pourcentage ».
L’hypoglycémie n’est pas non plus la meilleure solution
Nous savons comment le corps réagit lorsque l’apport en sucre dépasse continuellement les 25 g recommandés par jour. Mais… que se passe-t-il si l’on n’atteint pas ce seuil ?
Est-il sain de supprimer totalement le sucre de notre alimentation ?
À ce stade, l’expert fait référence à ce que l’on appelle en médecine la triade de Whipple. Il s’agit de faible concentration de glucose dans le sang et forcément dans le corps. Des symptômes de l’hypoglycémie et amélioration des symptômes une fois la glycémie normalisée.
« Lorsqu’une valeur glycémique basse est enregistrée et que des symptômes tels que la tachycardie, les maux de tête et l’anxiété sont signalés et disparaissent dans les minutes qui suivent l’ingestion de glucose, il s’agit d’un véritable déficit en sucre », explique M. Percovich.
Les méfaits d’une consommation excessive de sel
À côté du sucre, et dans le cadre des aliments à consommer de manière contrôlée, on trouve le sel. Les pathologies malignes associées à la consommation de sel n’ont rien à voir avec celles causées par le sucre. On note notamment l’hypertension artérielle et les maladies cardiovasculaires, telles que les accidents vasculaires cérébraux et les infarctus.
« Il prédispose également à l’ostéoporose, aux calculs rénaux et a même été associé à certains types de néoplasmes (tumeurs), comme le cancer de l’estomac. Toutefois, ajoute le médecin, il ne faut pas cesser d’en consommer. Mais toujours en respectant les quantités recommandées pour le corps.
Le sel, bien dosé, est essentiel au maintien d’un bon état de santé. « Il assure l’équilibre de notre organisme, par exemple pour un bon équilibre de l’eau et du sodium dans le corps, pour le fonctionnement des muscles et du système nerveux », résume l’expert. En outre, « de l’iode (sel iodé) a été ajouté pour assurer le bon fonctionnement de la glande thyroïde ».
Le plus grand danger n’est pas dans la salière
En général, la quantité de sel à ne pas dépasser est de 5g de sel (2g de sodium) par jour. Cela correspond à une cuillère à café. Cependant, la difficulté de se conformer à la prescription de l’OMS n’est pas mince. En effet, la majeure partie du sel que nous consommons provient des aliments transformés, et non du sel de table.
« En France, on consomme plus de quatre fois la quantité de sel recommandée par l’OMS, et 75 % de cette quantité est due à la consommation d’aliments transformés », indique le professeur Percovich.
Comme il est difficile, voire impossible, d’éviter le sel dans les aliments transformés, il nous reste la possibilité de réduire le sel que nous utilisons dans la préparation des repas ou le sel que nous ajoutons, par exemple, aux salades.
L’adoption de cette habitude est particulièrement importante pour « les personnes souffrant d’hypertension artérielle ou de maladies cardiovasculaires. Il en va de même en cas d’antécédents de calculs rénaux ou d’ostéoporose », prévient l’expert.