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Le charme des ventes aux enchères ne cesse de séduire collectionneurs et amateurs de décoration. Parmi des rideaux dénichés à petit prix, certains débusquent des trésors historiques insoupçonnés. Ces ventes n’ont jamais été aussi populaires, alliant utilité, esthétisme et valeur sentimentale. Un véritable voyage dans le temps… à portée de main.
L’âme d’un intérieur révélée par ses objets
Selon Jonathan Rendell, vice-président chez Christie’s Amériques, l’on peut tout deviner d’une personne à travers ses possessions. Les ventes aux enchères illustrent combien les objets personnels sont chargés d’histoire. Que l’on parle de simples chandeliers ou de fauteuils d’époque, chaque pièce dévoile les goûts, les passions et le mode de vie de son ancien propriétaire.
Cette approche biographique de la décoration intérieure fascine. Elle rappelle même un épisode clé de l’histoire britannique : au XVIe siècle, la dissolution des monastères sous Henri VIII entraîna la saisie et la mise en vente de leurs richesses. Des manuscrits enluminés aux clous rouillés, tout fut répertorié et proposé aux enchères, permettant aux églises locales de se moderniser et aux nobles de faire de bonnes affaires.
Un nouvel âge d’or pour les enchères
Aujourd’hui, la passion pour les objets du passé connaît une nouvelle flambée d’intérêt. On peut certes tomber sur une nappe brodée ou une commode rustique, mais c’est surtout la vente de grandes collections qui galvanise les enchérisseurs. Les objets ayant appartenu à Elizabeth Taylor, Yves Saint Laurent ou encore aux familles Rothschild et Getty attirent une clientèle internationale avide d’objets emblématiques. À lire Décorer comme un artiste : secrets d’intérieurs aussi inspirés qu’inspirants
Ces enchères prestigieuses permettent aussi bien d’aménager son intérieur avec goût que d’alimenter une collection personnelle. Elles comblent les amateurs d’art, les passionnés d’histoire, ou simplement les curieux. Derrière chaque objet, une anecdote ou une fascination se cache, donnant vie aux salons et bibliothèques les plus éclectiques.
De la cave au grenier : l’évolution des ventes
Le concept de « débarras » a bien évolué. Thomas Jenner-Fust, directeur de Chorley’s, souligne que ces ventes sont souvent liées à des successions, des déménagements ou des transmissions familiales. Chez Christie’s, on parle de « collections privées iconiques » tandis que Sotheby’s mise sur le raffinement des « Celebrated Collections ».
La plupart des ventes se tiennent dans les salles d’enchères, mais certaines exceptions pittoresques ont lieu sur place, comme les ventes à la ferme. Un format rustique mais très prisé, permettant de découvrir de véritables raretés dans un cadre atypique. On y accède en ligne, par téléphone ou physiquement, mais il faut penser à s’inscrire au préalable et à prendre en compte les frais intitulés prime acheteur, parfois équivalents à 35 % du prix final.
Le trésor inattendu des ventes rurales
Les ventes à la ferme sont un paradis pour les chineurs aguerris. On y trouve tout : des chaînes rouillées, des éviers en grès, jusqu’à un squelette trouvé dans un grenier. La diversité des objets suscite curiosité et émerveillement. Lors d’une vente à Spetchley Park, une paire de rideaux floraux doublés de trois mètres a été adjugée pour seulement 200 livres. À lire Capcom Fighting Collection 2 : une anthologie culte pour les nostalgiques des jeux d’arcade
Parmi les bonnes affaires, on retrouve souvent des fauteuils, des canapés anciens ou même des services de table. Le véritable atout ? La provenance. Si un canapé a été dessiné pour une demeure noble ou est lié à un personnage célèbre, il prendra instantanément de la valeur au regard des acheteurs les plus avisés.
La force symbolique des objets de stars
Lorsqu’un objet a appartenu à une personnalité connue, il suscite un tout autre engouement. L’exemple le plus marquant reste Freddie Mercury, dont les objets personnels ont dépassé toutes les estimations lors d’une vente exceptionnelle. Ses possessions reflétaient ses goûts éclectiques : de l’Art Nouveau à Fabergé, en passant par des instruments rares et des pièces exotiques.
Ces collections ne sont pas seulement l’occasion de posséder un morceau d’histoire, elles donnent aussi un aperçu surprenant de la sensibilité artistique et des obsessions des célébrités. Pour certains, posséder une lampe ayant appartenu à une icône incarne bien plus que la valeur monétaire : c’est une passerelle émotionnelle vers un univers.
Comment ne pas rater une perle rare
Pour ne rien manquer, mieux vaut rester à l’affût des annonces d’enchères. L’abonnement aux newsletters des maisons comme Christie’s, Sotheby’s ou Bonhams est recommandé. Suivez-les également sur les réseaux sociaux pour découvrir en avant-première les objets mis en vente.
La Antiques Trade Gazette demeure une source fiable. Pour les ventes rurales, la presse locale et le bouche-à-oreille sont précieux. Une simple recherche sur internet au bon moment peut aussi révéler la prochaine vente mémorable… et peut-être la trouvaille de votre vie.