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Très en vogue auprès des amateurs d’intérieurs personnalisés, le middlemalism s’impose peu à peu comme une alternative crédible aux philosophies extrêmes que sont le minimalisme et le maximalisme. Cette approche hybride séduit ceux qui refusent de choisir entre épure et abondance, préférant puiser librement dans les deux univers pour façonner un espace à leur image.
Un équilibre entre minimalisme et maximalisme
Le middlemalism se trouve à mi-chemin entre le minimalisme, qui valorise les lignes épurées, les teintes neutres et une esthétique dépouillée, et le maximalisme, connu pour sa profusion de couleurs, de textures et d’objets. En adoptant cette voie intermédiaire, on peut conjuguer sobriété et expressivité, sans sacrifier l’un pour l’autre.
Ce style permet, par exemple, de poser un tapis coloré dans une pièce immaculée ou de mélanger des meubles anciens et des éléments de design moderne. Il évite ainsi la monotonie d’un intérieur minimaliste tout en contournant le chaos potentiel d’un maximalisme sans limite.
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Une approche personnelle et intuitive
Le middlemalism ne repose sur aucune règle stricte. Il s’agit d’une esthétique fluide, en constante évolution, laissant une grande place à l’expérimentation. Contrairement aux styles codifiés, cette philosophie de décoration mise sur l’instinct et sur une volonté de faire émerger un univers personnel et nuancé.
Ainsi, de nombreux amateurs de décoration trouvent leur place dans ce flottement créatif : ils peuvent combiner une console Art déco avec un luminaire contemporain, ou juxtaposer une œuvre d’art flamboyante à un mobilier sobre. Cette liberté stylistique autorise un dialogue entre les objets, les matières et les époques.
Une décoration du quotidien, réaliste et incarnée
Ce que le middlemalism reflète avant tout, c’est le quotidien réel des gens : peu nombreux sont ceux qui vivent dans des espaces parfaitement minimalistes ou complètement saturés de motifs. Le plus souvent, nos intérieurs sont faits de compromis, de mélanges, de souvenirs et d’intuitions.
En tant que philosophie décorative, il donne l’autorisation implicite de ne pas être parfait, de créer par tâtonnements et d’ajuster au fil du temps. C’est aussi une démarche responsable, où l’on réutilise des objets déjà présents, où l’on évite les achats impulsifs en faveur d’éléments choisis avec soin.
Le style de ceux qui refusent les extrêmes
Choisir le middlemalism, c’est aussi refuser les injonctions esthétiques qui veulent nous enfermer dans des catégories rigides. Plutôt que de se définir en tant que minimaliste ou maximaliste, on préfère ici explorer une voie intermédiaire, où la personnalité prime sur les dogmes. À lire Maximaliste ou minimaliste ? La vision artistique qui transformera votre intérieur selon les experts
Cela permet de créer un espace chaleureux, où le confort est aussi important que l’impact visuel. Cette souplesse esthétique répond parfaitement aux besoins actuels d’authenticité, d’imperfection revendiquée et de recherche de sens au sein de nos habitations.
Une tendance émergente, reflet de notre époque
Bien que le terme « middlemalism » soit encore peu connu, il résume une pratique largement répandue dans l’univers de la décoration contemporaine. Il évoque une époque où les goûts se diversifient, où les frontières entre les styles deviennent plus poreuses et les règles, de plus en plus personnelles.
Ce courant souligne également un changement dans notre approche de l’habitat : on valorise aujourd’hui davantage l’appropriation douce d’un espace que l’adhésion rigide à un courant. C’est pourquoi cette philosophie séduit — parce qu’elle ne prétend pas, mais invite.