Attention ! L’OMS met en garde contre un édulcorant potentiellement cancérigène

L'aspartame est un édulcorant artificiel parmi les plus courants. On le trouve dans 6 000 aliments dans le monde entier.

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L’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est prononcée sur l’aspartame, un édulcorant présent dans des centaines de produits étiquetés « light », « léger », « 0 % » ou « sans sucre », notamment du chewing-gum aux bonbons en passant par les produits hypocaloriques. Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), une agence de l’OMS, a alors examiné les preuves scientifiques concernant l’aspartame et a conclu qu’il était peut-être cancérigène pour l’homme.

Le IARC le classe comme cancérogène possible au niveau 2B, l’avant-dernier niveau de l’échelle des substances dangereuses. Cela signifie donc que les quantités dans lesquelles cet édulcorant est normalement utilisé ne sont pas préoccupantes.

La dose sûre d’aspartame est, depuis 1981, un maximum de 40 mg par kilo de poids corporel, et l’OMS n’a pas encore corrigé cette dose, qui reste donc sûre.

QU’EST-CE QUE L’ASPARTAME ?

L’aspartame est un édulcorant artificiel dont le pouvoir sucrant est 200 fois supérieur à celui du sucre. On l’utilise notamment pour sucrer une grande variété d’aliments et de boissons à faible teneur en calories, y compris également les édulcorants de table. À lire Les 6 meilleures marques de Ketchup selon Yuka, elles ont obtenu la meilleure note

Selon le Centre d’information sur l’aspartame, l’aspartame est une poudre blanche, cristalline et inodore composée de deux acides aminés : l’acide aspartique et la phénylalanine. Les acides aminés sont les éléments constitutifs des protéines. L’acide aspartique et la phénylalanine se trouvent également à l’état naturel dans les aliments riches en protéines tels que la viande, mais aussi les produits laitiers.

OÙ SE TROUVE L’ASPARTAME ?

De nombreux pays dans le monde entier autorisent l’utilisation de l’aspartame. D’ailleurs, les principaux fabricants de produits alimentaires, mais également de boissons, le préconisent depuis des décennies. Cela, afin d’édulcorer les produits à faible teneur en calories. On le trouve alors dans quelque 6 000 produits à travers le monde.

« Dans les pays chauds, en raison des déviations de goût causées par les températures élevées, l’aspartame est utilisé à des concentrations plus faibles et en combinaison avec d’autres édulcorants, contrairement, par exemple, à l’Europe centrale et septentrionale« , explique Rafael Urrialde de Andrés. Ce dernier s’avère être un professeur à l’Université Complutense de Madrid et membre du conseil d’administration de la Société espagnole de nutrition. Ainsi, il fait quelques déclarations à l’agence de presse SMC España.

Les produits suivants comportent donc des options édulcorées à l’aspartame lorsqu’ils sont hypocaloriques ou sans sucre :

Yaourts
Mousse
Boissons gazeuses diététiques non gazeuses
Barres nutritionnelles
Boissons rafraîchissantes à base de poudre
Boissons protéinées
Bonbons mous à mâcher
Sirop de chocolat sans sucre
Biscuits sans sucre
Ketchup sans sucre
Édulcorants de table
Boissons végétales
Menthe à l’haleine
Boissons gazeuses
Céréales
Chewing-gum
Sirops de café aromatisés
Produits à base d’eau aromatisée
Gélatine sans sucre
Bonbons durs
Glace avec ou sans sucre
Thé prêt à boire
Mélange instantané de cacao
Confitures et gelées
Boissons au jus de fruit
Sirops d’érable
Substituts de repas

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L’aspartame est un édulcorant artificiel qui, comme nous l’avons dit, se retrouve dans d’innombrables produits. Entre autres, on recense alors du Coca Cola ou de nombreux chewing-gums.

Les décisions du CIRC suscitent des controverses et des poursuites judiciaires dans le passé. À cette époque, toutes les instances nationales remettent en question ses évaluations.

L’industrie alimentaire tire alors ses conclusions sur l’aspartame en prenant deux raisons :

1. Affecter le comportement des consommateurs sur le marché.

2. Provoquer une inquiétude inutile au sein de la population.

Francesco Branca, directeur du département Nutrition, santé et développement de l’OMS, s’est également empressé de déclarer que « nous ne conseillons pas aux entreprises de retirer leurs produits, pas plus que nous ne conseillons aux consommateurs de cesser complètement d’en consommer ».

L’ASPARTAME PEUT-IL ÊTRE CONSOMMÉ SANS DANGER ?

Le JECFA, le comité d’experts de l’OMS qui évalue les additifs alimentaires et qui se charge d’établir une dose journalière admissible, condamne alors la recommandation d’ingesta journalier tolérable d’aspartame. D’après lui, elle ne change pas et reste la même, à savoir : 40 mg par kilo de poids et par jour.

Ainsi, note l’agence de presse, un adulte pesant 70 kg devrait boire entre 9 et 14 canettes de soda light. D’autre part, cela dépend également de la quantité d’aspartame contenue dans la boisson chaque jour pour être à risque. Et il s’agit là d’un chiffre assez élevé.

ASPARTAME ET CANCER

Les risques de l’aspartame sont étudiés depuis des années. En 2022, une étude d’observation menée en France a alors montré que les personnes qui consommaient de grandes quantités d’édulcorants artificiels, dont l’aspartame, présentaient notamment un risque légèrement accru de cancer, note Reuters.

Selon une autre étude réalisée par l’Institut Ramazzini d’Italie en 2000, il a été démontré que : il existe un lien entre la consommation d’aspartame et le cancer chez la souris.

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